Grossir le ciel de Franck Bouysse
Un superbe roman.
Un histoire qui au fil des pages gronde comme un orage.
Une virtuosité qui laisse foudroyé. Une fin qui éclate comme un coup de tonnerre qui longtemps résonne dans l'esprit après avoir refermé le livre....
La quatrième de couverture :
Les Doges, un lieu-dit au fin fond des Cévennes. C’est là qu’habite Gus, un paysan entre deux âges solitaire et taiseux. Ses journées : les champs, les vaches, le bois, les réparations. Des travaux ardus, rythmés par les conditions météorologiques. La compagnie de son chien, Mars, comme seul réconfort. C’est aussi le quotidien d’Abel, voisin dont la ferme est éloignée de quelques mètres, devenu ami un peu par défaut, pour les bras et pour les verres. Un jour, l’abbé Pierre disparaît, et tout bascule : Abel change, des événements inhabituels se produisent, des visites inopportunes se répètent.
Un suspense rural surprenant, riche et rare.
Deux solitudes paysannes. Des secrets de famille comme une bombe à retardement. Les Cévennes, somptueuses et austères. On n'a pas fini d'en parler, le style Bouysse : charnel, racé. D’un rien, il fait un monde. Alain Léauthier, Marianne.
Beau roman, sombre, poignant. Léon-Marc Levy, La Cause littéraire.
Quelques citations :
"Comme chaque jour, Gus s'était levé tôt. Jusque-là, il enfilait ses journées les uns à la suite des autres, comme des perles sur un collier, la précédente ressemblant à la suivante: et ce jour de janvier 2006, le vingt-deux pour être précis, c'était une drôle de perle qu'il s'apprêtait à enfiler, une qui ne ressemblait pas vraiment à toutes les autres."
"Ce genre de truc qu'on balance en sachant que ça fera son chemin à coup de hache."
"Gus pensait que c'état décidément une drôle de journée, avec tous ces souvenirs qui s'amenaient comme des vols de corneilles sorties du brouillard. Des souvenirs dont on ne sait jamais où ils mènent, ni même si ça fait du bien de les avoir, mais qui ressurgissent et s'imposent sans crier gare."
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