Entraves (cliquez sur le titre pour plus de détails)
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Entraves, premier roman en solo d'Alexandra, est paru le 14 novembre 2016 aux Editions Aconitum...
En bonus rien que pour vous, le prologue d'Entraves :
PROLOGUE
Émanation d’alcool et de javel mêlés. Des relents de transpiration méphitiques flottent comme de vagues cadavres venus éveiller ma conscience encore emmitouflée dans la ouate.
Une douleur fulgurante, semblable à du verre pilé, explose sous mon crâne, suivie de répliques tout aussi fortes, m’extirpant de mon apathique torpeur.
L’aigreur et l’amertume d’un passé encore indistinct affleurent.
Où suis-je ?
Combien d’heures ?
De jours peut-être ?
Je parviens à soulever mes paupières au prix d’un incommensurable effort.
Un plafond blanc.
Des murs blancs.
Une pièce vide.
Vide et absence qui absorbent mon âme consumée.
Quelques bribes d’une voix sans visage parviennentnéanmoins à la surface de ma conscience.
« Bouffée délirante », « dépression », « cyclothymie »…
Un grincement.
Puis le silence.
Puis le noir.
Une obscurité si dense qu’il me semble la sentir s’immiscer en moi. Infâme vermine remontant le long de mon nerf optique, solidement agrippée à ma conscience. Je secoue désespérément la tête de gauche à droite pour tenter de m’en délivrer.
En vain.
J’essaieencore obstinément de relever le buste, puis le bras. Mes membres ne me répondent plus…
Je comprends qu’il ne peut en être autrement, le lit dans lequel je suis clouée est devenu un tombeau. Mes bras, comme mes jambes s’y trouvent solidement harnachés.
Mon corps se raidit instinctivement, à défaut de pouvoir bouger, et la panique me gagne, annihilant toute capacité réflexive. Une implosion sourde et continue paralyse mes sens, emplit chaque strate de mon cerveau, fracturant ma raison, creusant des failles insondables par lesquelles je m’abîme en un hurlement ultime. Effroyable vagissement venu déchirer le silence.
Les murs nus répercutent mon cri désespéré. Un autre lui fait écho, tout aussi pathétique.
Qui est-ce ?...
Que m’est-il arrivé ?...
Une lumière vive d’une violence blafarde vient à nouveau assaillir mes paupières entrouvertes, me ramenant un instant à la réalité.
Il me semble voir émerger des silhouettes spectrales dans l’encadrement de la porte.
À moins que ce ne soit l’effet de mon imagination.
Comment savoir ?...
Après que mes yeux se sont accoutumés au puissant éclairage artificiel, je distingue plus nettement les blouses blanches. Probablement celles de médecins.
De médecins !
Pourquoi ? Comment… ?
Aucune parole n’est prononcée. Une main blanche gantée brandit une seringue. La seconde suivante, une douleur aiguë traverse mon bras gauche, remontant jusqu’à ma poitrine.
Les deux silhouettes s’évaporent. L’obscurité totale envahit à nouveau ma chambre.
J’ai peur…
Et puis je me souviens.Je me souviens que j’ai atteint le point de non-retour.
Je ne serai jamais plus la même.
Je me souviens de l’imposture qu’est devenue ma vie.
Et de la manière dont cela s’est terminé.
Oublier. Vite…
Mes yeux sont ouverts. Pourtant, je ne vois plus rien.
Je sombre.
Synopsis
Emma était encore il y a peu de temps une jeune femme pleine de vie.
Comment quelques battements d’ailes de papillon ont pu provoquer cette tornade dans sa vie si bien réglée entre sa petite fille et son mari ?
Qu’a-t-elle bien pu faire qui l’a conduite en hôpital psychiatrique ?
C’est dans ce lieu de pénitence qu’elle s’efforce de comprendre.
Elle est convaincue que son mari l’a manipulée. À moins qu’elle n’ait des choses à cacher… Comment savoir ?
Mais très vite, tout dérape et les événements lui échappent.
Tiraillée entre le discours de quelques patients censés être fous et celui tranquillisant de son psychiatre, elle doute. À qui faire confiance ?
Est-ce la folie qui la ronge ou est-ce la société qui déraille ?
Bientôt, elle devra affronter tout un monde de faux-semblants et d’imposture érigés en nouvelles normes, dans cet HP comme au dehors.
Un monde où la perversion n’est pas forcément là où on l’attend et la lucidité pas davantage…
Prologue
Le prologue du roman, Entraves.
Émanation d’alcool et de javel mêlés.
Des relents de transpiration méphitiques flottent aussi comme de vagues cadavres venus éveiller ma conscience encore emmitouflée dans la ouate.
Une douleur fulgurante, semblable à du verre pilé, explose sous mon crâne, suivie de répliques tout aussi fortes, m’extirpant de mon apathique torpeur.
L’aigreur et l’amertume d’un passé encore indistinct affleurent.
Où suis-je ?
Combien d’heures ?
De jours peut-être ?
Je parviens à soulever mes paupières au prix d’un incommensurable effort.
Un plafond blanc.
Des murs blancs.
Une pièce vide.
Vide et absence qui absorbent mon âme consumée.
Quelques bribes d’une voix sans visage parviennent néanmoins à la surface de ma conscience.
« Bouffée délirante », « dépression », « cyclothymie »…
Un grincement.
Puis le silence.
Puis le noir.
Une obscurité si dense qu’il me semble la sentir s’immiscer en moi. Infâme vermine remontant le long de mon nerf optique, solidement agrippée à ma conscience. Je secoue désespérément la tête de gauche à droite pour tenter de m’en délivrer.
En vain.
J’essaie encore obstinément de relever le buste, puis le bras. Mes membres ne me répondent plus…
Je comprends qu’il ne peut en être autrement, le lit dans lequel je suis clouée est devenu un tombeau. Mes bras, comme mes jambes s’y trouvent solidement harnachés.
Mon corps se raidit instinctivement, à défaut de pouvoir bouger, et la panique me gagne, annihilant toute capacité réflexive. Une implosion sourde et continue paralyse mes sens, emplit chaque strate de mon cerveau, fracturant ma raison, creusant des failles insondables par lesquelles je m’abîme en un hurlement ultime. Effroyable vagissement venu déchirer le silence.
Les murs nus répercutent mon cri désespéré.
Un autre lui fait écho, tout aussi déchirant.
Qui est-ce ?...
Que m’est-il arrivé ?...
Une lumière vive d’une violence blafarde vient à nouveau assaillir mes paupières entrouvertes, me ramenant un instant à la réalité.
Émergence de silhouettes spectrales dans l’encadrement de la porte.
À moins que ce ne soit l’effet de mon imagination ? Comment savoir ?...
Après que mes yeux se soient accoutumés au puissant éclairage artificiel, je distingue plus nettement les blouses blanches.
Probablement celles de médecins.
De médecins !
Pourquoi… ? Comment ?...
Aucune parole n’est prononcée.
Une main blanche gantée brandit une seringue.
La seconde suivante, une douleur aiguë traverse mon bras gauche, remontant jusqu’à ma poitrine.
Les deux silhouettes s’évaporent.
L’obscurité totale envahit à nouveau ma chambre.
J’ai peur…
… Et puis je me souviens.
Je me souviens que j’ai atteint le point de non-retour.
Je ne serai plus jamais la même.
… Je me souviens de l’imposture qu’est devenue ma vie.
Et de la manière dont cela s’est terminé.
… Mieux vaut oublier.
Mes yeux sont ouverts et pourtant, je ne vois plus rien.
Je sombre.
******
Un immense merci à Dominique Barbier, psychiatre et psychanalyste à Avignon, criminologue et spécialiste des pervers narcissiques.
Il m'a fait l'honneur de préfacer Entraves. Je lui en suis grandement reconnaissante. Et émue...
La lecture de son essai, La fabrique de l'homme pervers, m'a aidée à mieux comprendre la perversion narcissique. ...Et le monde d'aujourd'hui.
Je vous conseille à toutes et tous la lecture de cet essai éclairant. Sans lui, mon roman ne serait pas tout à fait ce qu'il est...
(Cliquez sur la couverture pour accéder à la page del 'ouvrage sur le site de l'éditeur, Odile Jacob)
Pour découvrir le site de Dominique BARBIER, c'est ICI.
Une vidéo sur le site de pratis.com dans laquelle Dominique Barbier présente la perversion narcissique, ICI.
Commentaires (2)
- 1. | 29/06/2015
- 2. | 24/06/2015