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Les Démoniaques de Mattias Köping

Un coup de cœur qui est aussi un coup de massue aujourd'hui. Quelquefois, il est des romans après lesquels il est difficile de reprendre la plume tant ils nous ont impressionnés. Celui que je vais vous présenter est de ceux-là...

Mais qui est donc ce Mattias Köping que les éditions Ring ont dégotté ? Un OVNI littéraire, donc nous n'avons aucune trace (non, non, pas même sur le net). Un des rares écrivain qui échappent (pour l'instant !) à Big Brother. Il publie pourtant la bombe littéraire de la rentrée : Les Démoniaques.

Alors les filles, je vous préviens, le chapitre 1 commence très, très fort et en rebutera plus d'une avec son "Joyeuse anniversaire salope !" répété en boucle pendant une scène de viol auquel le père et l'oncle participent. Et pourtant, certains de ces personnages d'un noir profond, dignes des Redneck les plus dégénérés, vont devenir terriblement attachants (si, si, c'est possible ! ;-) Enfin, certains seulement... Parce que la grande majorité va continuer à se vautrer dans la fange et à y prendre plaisir...). Ne vous arrêtez pas à l'entrée, vous vous priveriez du dessert !

Pour vous mettre dans l'ambiance, découvrez d'abord le trailer :


TRAILER OFFICIEL LES DÉMONIAQUES (MATTIAS KÖPING) par Editions_Ring

Ainsi que le résumé éditeur :

AVEC CE THRILLER À LA DENSITÉ PAROXYSTIQUE, MATTIAS KÖPING CONNECTE, PAGE APRÈS PAGE, CETTE INCROYABLE HISTOIRE DE VENGEANCE AUX FILS D’UNE BOMBE À RETARDEMENT.   

Drogue, esclavage sexuel, meurtres, corruption, pédophilie... Au cœur d’un village qui borde l’autoroute, entre marécages lugubres et forêts profondes, un monstre se déploie.

Depuis la Souille, sa datcha située au cœur de la forêt, l'Ours dirige son clan d'une poigne de fer. Père incestueux et proxénète aux méthodes cruelles, l'ancien para ne recule devant aucune horreur pour étendre son empire criminel.

Sa fille, dealeuse et prostituée de force, trouvera un soutien inattendu auprès d'un paisible et solitaire professeur. Elle n'aura dès lors qu’une obsession : attendre froidement l’heure de la vengeance, car si personne ne se souvient de son visage, le monde n'oubliera pas sa colère.

Köping prend le lecteur à la gorge et ne le lâche plus, jouant sur tous les codes du noir : infiltration, horreur, polar... Les Démoniaques est un livre où l'on crie, pleure, et saigne aussi. Une onde de choc étourdissante qui fait figure d'événement dans la scène du roman noir français.

Vous voilà dans le ton...

Pour ce qui est du fond, ce qui dérange surtout dans ce thriller noir, c'est que cette violence bestiale que nous décrit Mattias Köping au fil des pages est terriblement réelle et fait écho à ce que les médias ont vite fait de classer dans les "faits divers" pour enrober le tout pour qu'il ne suinte pas trop. Mattias Köping, lui, il fait suinter ce qui doit l'être... Et on le sait, cette violence démultipliée n'est que celle de notre monde d'aujourd'hui. Celle que nous laissons croître en fermant les yeux. Chaque jour un peu plus. Terriblement pessimiste ? Non. Réaliste. Car c'est un récit sans concessions. 

Le récit vous dérange d'abord parce qu'il bouscule le sens moral et que ce que l'auteur décrit est le reflet le plus noir de l'âme humaine.

Un miroir qui fouille dans les plus bas instincts de l'homme. Homme qui, par ailleurs, s'apparente davantage à une bête qu'à un être humain. Cet être, le père, c'est ainsi "l'ours" qu'on le surnomme. Si l'on pense qu'il prend son pied dans la vie en violant sa fille, on est loin du compte. L'inceste n'est que la face cachée de l'iceberg. Esclavage humain, trafics de drogue, blanchiment d'argent viennent compléter le tableau. Et les flics ripoux et politiciens véreux viennent épauler celui qui règne en maître sur la "souille", sa datcha située au cœur de la forêt. 

Dérangeant, sombre mais loin d'être immoral... Car de justice, il y en a une dans Les Démoniaques. Mais elle n'emprunte pas les voies de la légalité. Car comment la justice des hommes pourrait-elle trancher quand les humains sont devenus des bêtes dénuées de tout sens moral ? Dans ce monde là, la "voie du talion" est la seule empruntable (et ça, bien évidemment, ça me parle drôlement ! :-)). Le roman se fait alors épopée. Combat entre le bien et le mal, sans jamais tomber dans le manichéisme, car les protagonistes ne sont jamais ni blancs ni noirs, ni forts, ni faibles. Juste des hommes que la haine et le chagrin transcendent et qui tentent de rétablir la Justice dans un monde où seule la brutalité et les instincts priment. 

Et quelque part, au fil des pages, l'émotion pointe. L'amour et la poésie aussi, qui l'emportent sur la pourriture ambiante. Même dans le coin le plus puant de la France profonde, l'alchimie des mots peut encore faire des miracles... 

"Elle continuait de piocher dans les bouquins d'Henri, des nouvelles ou de brefs romans uniquement. Elle apprécia un peu Philipp K. Dick, détesta Théophile Gautier dès la première ligne et lut les recueuils de Maupassant que Henri lui proposa. Elle bouquina des récits de Le Clézio, de Sternberg, de Bradbury. Surtout, elle relisait Des souris et des hommes. La nuit, elle dévorait les bandes dessinées. Elle n'en avait jamais possédé. Elle avait parfois le souffle coupé par la magie des dessins et des couleurs. Elle fut emballée par Le Régulateur. Elle s'identifiait vaguement à Aristid Nyx, le tueur solitaire rejeté par sa mère. Sin City la frappa beaucoup. Murena lui fit regretter d'être si inculte. Les enquêtes de Black Sad la fascinèrent. Les dessins étaient si parfaits qu'elle les caressait du bout des doigts, avec respect. Allongé, confortablement sur le canapé du bureau, en sécurité, elle les lisait avec gourmandise, un petit joint à la bouche." (page 196-197)

C'est ainsi que peu à peu, au fil des pages, la magie opère. Et de la fange née la littérature. Car Mattias Köping, c'est aussi une très belle plume. Une plume capable d'extraire la beauté de l'horreur. À l'instar de Baudelaire dans "une charogne", avec Les Démoniaques, quelquefois la fange se change en or. C'est ce subtil mélange des extrêmes - l'horreur et la poésie, la pessimisme et l'espoir, la perversité et la Justice - qui fait la force d'un roman déroutant. Mais terriblement juste. 

KÖPING, Mattias. Les Démoniaques. Éditions Ring. 6 octobre 2016 (392 pages)

(Cliquez sur la couverture pour accéder au site éditeur)

 

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